Marianne ALPHANT, César et toi, Paris, P.O.L., 2021, 336 p.
« Je suis César recueillant ces restes comme d’autres l’ont fait : arpentant la terre, relisant La Guerre des Gaules, croisant ici Napoléon III, plus loin Shakespeare ou Guillaume II, Suétone, un révolver, des chevaux qui pleurent, Bernadette Soubirous, un amateur de geocaching. »
Cette phrase ainsi que le titre lui-même, César et toi, résument bien l’entreprise de Marianne Alphant : il s’agit de suivre le parcours de César, en particulier lors de la conquête de la Gaule, et de confronter ce parcours aux traces diverses qu’il a laissées dans le « Toi », c’est-à-dire à la fois la narratrice et le lecteur ou la lectrice, surtout s’ils ont lu ou traduit le général-écrivain. Il ne s’agit donc pas d’une biographie stricto sensu, mais d’une lecture personnelle de cette vie, à partir de détails que la narratrice juge significatifs pour évoquer le personnage et son histoire, en 49 courts chapitres. Le propos est de recueillir quelques débris, des reliques – au sens étymologique, mais aussi au sens religieux pour certains – pour essayer de reconstruire une histoire des peuples vaincus..
Voici le compte rendu de Christine VULLIARD: