Jérôme Sella, Tenir le loup par les oreilles. Prendre le pouvoir et le conserver dans la Rome impériale des premiers siècles, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2020, 584 p.
Alors qu’en 509 av. J.-C., les Tarquins sont chassés de Rome et que le pouvoir personnel semble être rejeté, celui-ci apparaît concentré, sous la République, aux mains d’une poignée d’hommes. Au moment même où l’Empire s’élargit, des volontés personnelles voient le jour, si bien qu’Auguste parvient à arriver au pouvoir seul. C’est cette borne que l’auteur choisit pour débuter son étude des pratiques d’obtention, de contrôle et de conservation du pouvoir à Rome, étude qui constitue la version remaniée d’une thèse de doctorat. L’étude, organisée de manière chronologique, s’intéresse d’abord aux Julio-Claudiens, puis aux Flaviens et elle prend fin avec les Antonins. Les sources, principalement littéraires, sont les suivantes : Tacite, Sénèque, Nicolas de Damas, Velleius Paterculus, Philon d’Alexandrie, Flavius Josèphe, Plutarque, Dion Cassius ou encore l’Histoire Auguste. Les monuments, en eux-mêmes, révèlent certains traits des empereurs, de même que quelques inscriptions, des mutilations de monnaies ou de statues, ou encore des graffitis.
Voici le compte rendu d’Adrien Bresson:
CR_BRESSON Jérôme Sella_Tenir le loup par les oreilles