Michel BLAY, La déchirure du penser. Essai sur l’effacement du logos, Coll. Encre marine, Les Belles Lettres, Paris, 2020, 92 pages.
À travers cet essai, l’historien et philosophe des sciences propose un cheminement très personnel qui conduit le lecteur de la pensée héraclitéenne aux orientations les plus contemporaines de la science, ces dernières n’étant d’ailleurs pas l’horizon vers lequel Michel Blay invite à tourner le regard. Le projet d’un tel parcours sur quelques 80 pages seulement peut de prime abord paraître incongru ou voué à l’échec. Mais l’ouvrage ne se veut nullement somme érudite, bien que l’érudition de son auteur affleure à chaque page, ni démonstration académique. Il faut également comprendre que cet essai, modeste par son volume, s’inscrit dans la continuité de travaux plus étendus, dont il reprend les motifs. Je pense notamment à ces deux livres importants : Dieu, la nature et l’homme. L’originalité de l’Occident, Armand Colin, Paris, 2013 ; La Chair vive et la beauté de l’exister. Quatre chapitres sur l’infini dans le fini, Jean Maisonneuve, Paris, 2015.
Voici la recension de Frédéric Le Blay :