Archives de catégorie : Publications

C. Suzzoni_Hommage à Marc Fumaroli

Marc Fumaroli : la littérature ou « Le bonheur d’admirer »

Marc Fumaroli, qui nous a quittés en juin dernier, était membre du Comité d’honneur du Réseau Antiquité-Avenir. Il avait salué la fondation de notre Réseau avec l’empressement et la générosité qui lui étaient habituels dès qu’il s’agissait de défendre la promotion des Humanités. Nous reproduisons, avec l’aimable autorisation de la revue Esprit, l’article de Cécilia Suzzoni, paru dans le numéro de décembre 2020 :

C. SUZZONI_Hommage à Marc Fumaroli

Recension_Guillaume DIANA_Les Voyages d’Hadrien. Sur les traces d’un empereur nomade

Dimitri Tilloi-d’Ambrosi, Les Voyages d’Hadrien. Sur les traces d’un empereur nomade, Paris, Arkhê, collection « Homo historicus », 2020, 204 p.

Dimitri Tilloi-d’Ambrosi, agrégé et docteur en histoire, prend pour objet de son étude les années de règne de l’empereur Hadrien, abordées à travers le prisme de ses voyages, voyages terrestres et maritimes : l’empereur mène une vie principalement hors de Rome. Dans la recherche d’une « tellus stabilita », Hadrien traverse la plupart des régions de l’Empire pour assurer la stabilité de ce territoire multiculturel et mouvant. Cet empereur, souvent vu comme bon dans l’histoire de Rome, est présenté dans cet ouvrage à travers certaines valeurs cardinales du « bon empereur », mais au fil des pages apparaît aussi sa part d’ombre.

Voici la recension de Guillaume Diana (APGLAV-CNARELA ) :

Recension AA_Tilloi d’Ambrosi_Les Voyages d’Hadrien

Recension_Jérôme LAGOUANÈRE (dir.), La Naissance d’autrui, de l’Antiquité à la Renaissance

Jérôme LAGOUANÈRE (dir.), La Naissance d’autrui, de l’Antiquité à la Renaissance, Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres » n° 415, 2019, 510 p.

Autrui est un concept dont l’émergence est traditionnellement rattachée à Kant, à Hegel et à la phénoménologie. Le présent volume montre au contraire, en croisant les approches de la philosophie, de l’histoire et de la littérature, comment l’Antiquité païenne et chrétienne avait déjà pensé ce rapport à l’altérité et étudie quel a été l’héritage de cette double tradition philosophique et chrétienne au Moyen Âge et à la Renaissance.

Voici la recension de Franck Colotte :

Recension_J. Lagouanère_La Naissance d’autrui, de l’Antiquité à la Renaissance_FC_VD

 

Recension_Sonia DARTHOU, Athènes. Histoire d’une cité entre mythe et politique

Sonia DARTHOU, Athènes. Histoire d’une cité entre mythe et politique, Passés Composés, 2020, 287 p.

Dès l’introduction, Sonia Darthou rend hommage à Jean-Pierre Vernant, Marcel Detienne et Nicole Loraux, qui ont modifié l’appréhension des mythes grâce à une approche anthropologique,       « en les abordant comme des représentations politiques et idéologiques de la cité ». Elle se propose de montrer dans cet ouvrage que les mythes sont des « discours d’identité » qui ont « un sens politique et social ». C’est ici qu’apparaît l’originalité de sa démarche : pour « penser Athènes », elle analysera l’omniprésence des mythes à travers tous leurs supports, les plus nobles comme les plus humbles. Elle s’appuiera sur les images autant que sur les textes, sur les témoignages de la vie quotidienne autant que sur les œuvres d’art, sur « une insulte au tribunal » autant que sur « l’oraison funèbre de Périclès ».

Voici le compte rendu d’Isabelle Lejault :

Recension_Sonia DARTHOU_Athènes_IL

CR_La langue d’Apulée dans les Métamorphoses

Joseph Dalbera et Dominique Longrée (éd.), La Langue d’Apulée dans les Métamorphoses, Paris, L’Harmattan, Collection Kubaba,                « Grammaire et linguistique », 2019, 325 p.

Les dix-sept contributions de ce volume forment un ensemble que les éditeurs n’ont pas jugé utile de subdiviser en sous-parties pour souligner sans doute l’unité de l’ensemble. Leur brève introduction opère toutefois des regroupements, qui ont justifié l’ordre des contributions : des cinq plus classiques (dans la mesure où elles            « s’intéressent aux voix qui construisent le roman » et en illustrent la polyphonie bien établie, aux quatre dernières plus techniques, puisqu’elles font état des conclusions que permet l’usage des outils statistiques, et de ce que ces recherches induisent pour une nouvelle édition du manuscrit. Les huit contributions intermédiaires abordent divers aspects du lexique, ainsi que des points de morphosyntaxe.

Voici le compte rendu d’Emilia NDIAYE:

CR Langue d’Apulée_EN

Lucio RUSSO, Notre culture scientifique. Le monde antique en héritage

Lucio RUSSO, Notre culture scientifique. Le monde antique en héritage, traduit par Antoine Houlou Garcia, Paris, Les Belles Lettres, 2020, 236 p.

Au cours des dernières années, la question de l’actualité et de l’importance de la culture antique a suscité un vif débat aussi bien en Italie qu’en France, notamment par rapport à la place qu’il faut accorder au latin et au grec ancien dans l’enseignement secondaire. Cela explique sans doute les nombreux livres récents qui abordent le problème, sous des angles différents selon les auteurs. On pourrait dire que l’essai de Lucio Russo poursuit le même objectif ; il présente cependant des traits extrêmement originaux, liés à la formation et aux intérêts de cet auteur.

Voici la recension de Gianluca Piscini :

Recension_Lucio Russo_GP

 

Recension_Carlo OSSOLA, Les vertus communes

Carlo OSSOLA, Les vertus communes, traduit de l’italien par Lucien d’Azay, Paris, Les Belles Lettres, 2019, 148 p.

Carlo Ossola poursuit dans cet ouvrage une réflexion autour des vertus coutumières, déjà entamée en 2011 avec son court essai En pure perte. Le renoncement et le gratuit. S’il analysait alors ces qualités qui permettent à chacun de se détacher, de s’abandonner, d’atteindre dans son être au monde une forme de quiétude intime et de discrétion, il revient avec Les vertus communes sur des qualités plus sociales, destinées à revaloriser, dans la relation quotidienne à l’autre, un être ensemble plein d’urbanité et d’harmonie : vertus communes, ordinaires, quelque peu ingrates, « petites vertus » en somme, qui, malgré leur humilité un peu terne, ne sauraient encourir le mépris, car elles donnent au quotidien son humanité.

Voici la recension d’Anne Bouscharain :

Recension 5_Carlo OSSOLA Les vertus communes DEF

La maîtrise du latin par la pratique

La maîtrise du latin par la pratique

Etienne Famerie (Professeur à l’Université de Liège, où il dispense des enseignements dans le domaine des langues et lettres classiques (langue et philologie latines, épigraphie grecque et latine), vient de faire paraître un nouvel ouvrage d’apprentissage de la langue latine aux éditions Armand Colin. Cet ouvrage est un complément aux méthodes d’apprentissage de la langue. Il a comme ambition d’offrir la compétence linguistique indispensable pour aborder l’étude approfondie des textes et documents latins. L’acquisition de cette maîtrise contribue à développer une autre capacité essentielle : savoir interpréter la pensée écrite d’un auteur avec finesse et nuance.

Voici le compte rendu de Luigi Sanchi :

CR_Famerie_La maîtrise du latin_AA

La liberté d’esprit. Fonction et condition des intellectuels humanistes

La liberté d’esprit. Fonction et condition des intellectuels humanistes

Paris. Les Belles Lettres 2019.

L’essai de cet historien de la Renaissance, Stéphane Toussaint, spécialiste entre autres de Marsile Ficin, se veut magistralement polémique. Il dresse le constat sévère d’une lente désagrégation du socle humaniste dont les intellectuels français du XXe siècle se seront faits largement, étourdiment, les complices, sous la pression grandissante du modèle des sciences humaines.

Voici la recension de Cecilia Suzzoni :

CR_Stéphane Toussaint_Version définitive

Recension 6_Lucio RUSSO, Notre culture scientifique. Le monde antique en héritage

Notre culture scientifique. Le monde antique en héritage

Au cours des dernières années, la question de l’actualité et de l’importance de la culture antique a suscité un vif débat aussi bien en Italie qu’en France, notamment par rapport à la place qu’il faut accorder au latin et au grec ancien dans l’enseignement secondaire. Cela explique sans doute les nombreux livres récents qui abordent le problème, sous des angles différents selon les auteurs. On pourrait dire que l’essai de Lucio Russo poursuit le même objectif ; il présente cependant des traits extrêmement originaux, liés à la formation et aux intérêts de cet auteur.   Mais Lucio Russo s’est également penché sur la situation actuelle de l’enseignement, aussi bien des disciplines scientifiques que des langues classiques, dont il a défendu l’importance. Cette rare pluralité d’intérêts se retrouve dans Notre culture scientifique, premier ouvrage de cet auteur publié en français : Russo y livre une réflexion intéressante sur l’Antiquité et son importance pour nous, avec une attention particulière aux rapports entre culture et enseignement, le tout du point de vue non pas de la littérature et des arts, mais des sciences.

Voici la recension de Gianluca PISCINI :

Recension 6_Gianluca Piscini_Lucio Russo_Notre culture scientifique